mardi 15 décembre 2009

Emprunt Sarkozy : un mirage pour l’enseignement supérieur et la recherche

Pour l’enseignement supérieur et la recherche, les choix annoncés ce matin par le président de la République ne sont pas satisfaisants.
Le premier axe choisi est de doter une dizaine d’universités d’un capital financier. Le Parti socialiste rappelle qu’il est prévu que ce capital soit placé sur les marchés financiers. Les universités utiliseront les intérêts de ce placement. Ce qui revient en réalité à une augmentation budgétaire de l’ordre de 400 millions d’euros seulement, c’est-à-dire moins que l’augmentation budgétaire annuelle courante. Ces dotations ne garantissent aucune pérennité, comme le montrent les problèmes des universités américaines dont les ressources dépendent du capital placé, lequel a subi les dégâts de la crise financière.
La France a besoin d’une politique de formation supérieure sur l’ensemble du territoire. La communication élyséenne ne peut masquer éternellement la réalité désastreuse, qui se traduit par une baisse de l’effort de recherche en France, à l’inverse de ce que font nos voisins. Le président adopte la politique des vases communicants : quand il annonce une hausse, c’est pour mieux masquer une baisse. Ainsi, le Parlement est en train de supprimer 150 millions d’euros de crédits budgétaires dans la recherche et l’enseignement supérieur. On trouve dans les montants de cet emprunt 1,3 milliards d’euros qui avaient déjà été promis pour financer le Plan Campus, au moment de la vente des titres EDF.
Une politique se construit avec des femmes et des hommes. L’obstination du gouvernement à supprimer des emplois de fonctionnaires, confirmée encore ce matin, a des répercussions directes sur la baisse de l’attractivité des métiers de la recherche.
L’investissement de la droite dans l’enseignement supérieur et la recherche n’est qu’un mirage.

Communiqué de Bertrand Monthubert, secrétaire national à la recherche et à l’enseignement supérieur, le 14 décembre 2009

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