Un tour d'horizon éclairant

La réunion publique de Maisons-Alfort, qui a fait salle comble hier, a permis d’aborder plusieurs thèmes majeurs de la campagne régionale: les questions budgétaires (Gilles-Maurice Bellaïche), l’éducation et la recherche (cf. ci-dessous), la culture (Jérôme Impellizieri), le sport (Stéphane Caristan), le Sdrif et les transports (Christine Revault-d’Allones), la santé (Stéphanie Barre). Ce tour d’horizon particulièrement stimulant a été conclu par les interventions d’Elisabeth Bouffard Savary (Saint-Maur) et de Jean-Jacques Um (Fresnes). Ce sont donc au total huit des vingt-six candidats val-de-marnais qui étaient réunis hier, démontrant de façon très tangible le processus de renouvellement politique à l’oeuvre dans notre département.
Cette réunion a été pour moi l'occasion de revenir sur le projet socialiste pour l'éducation et la recherche, que je détaillerai ici dans un prochain message. J'ai insisté sur le peu de crédit accordé par nombre de professionnels de ce secteur à la démarche de la ministre actuelle et candidate de l'UMP, qui semble sans cesse privilégier la mise en concurrence des établissements et des individus, au mépris par exemple de l'essence profondément coopérative du métier de chercheur. Dans le domaine de l'enseignement supérieur, les "réformes" du gouvernement actuel, outre le fait qu'elles cachent des motivations purement budgétaires, s'attachent à construire de manière très artificielle quelques "pôles d'excellence", au risque de déséquilibrer violemment le maillage universitaire régional de notre pays, qui constitue pourtant un élément primordial de l'égal accès du plus grand nombre et sur tout le territoire à une formation de qualité. Il a été frappant de constater, hier soir, à quel point cette vision étroitement élitiste, qui va à l'encontre des structures de proximité et ignore le plus souvent l'expertise des acteurs de terrain en se réfugiant dans un autoritarisme régressif, inspire les projets gouvernementaux dans tous les secteurs. Qu'il suffise d'évoquer le projet de métro en "grand huit" de N. Sarkozy, dont le tracé privilégie lui aussi quelques "pôles d’excellence" étroitement délimités, négligeant les zones les plus densément peuplées et entraînant le désengagement de l'Etat du projet Arc Express, pourtant plébiscité par les collectivités franciliennes de tous bords.