dimanche 17 janvier 2010

Lancement de la campagne dans le Val-de-Marne


Le 15 janvier dernier, une conférence de presse s'est tenue dans les locaux de la fédération PS du Val-de-Marne, en présence de nos partenaires politiques afin de présenter la liste départementale. Je reproduis ci-dessous les principaux points de la déclaration de notre tête de liste, Michèle Sabban.

Les Franciliens et les Val-de-Marnais subissent de plein fouet le chômage. Alors que le département et la région n’ont de cesse de soutenir le service public (l’école, la santé, la Poste, les transports…), le gouvernement n’a qu’une seule réponse : notre mise sous tutelle. Il paraîtrait que nous ne serions pas de bons gestionnaires, que la dette du pays nous serait imputable. Rappelons les faits, ils sont têtus : 1 500 milliards d’euros de dettes pour l’Etat, 150 milliards d’euros de dette pour les 36 000 communes, les 22 régions et les quelque 100 départements, sans aucun déficit puisque la loi nous l’interdit !
Nous ne laisserons pas passer les attaques en règle contre nos collectivités, qui touchent déjà de plein fouet les plus démunis mais aussi toutes les classes moyennes. Face à ces attaques en règle qui veulent mettre la région sous tutelle, nous proposons de soutenir la création sous toutes ses formes : économique, technologique, scientifique, culturelle…
Cela passe d’abord par une aide concrète à l’emploi pour ceux qui sont laissés de côté ou fragilisés par la crise. Le contrat de continuité professionnelle permet une formation qualifiante et un complément de revenu pour permettre de retrouver une place dans le milieu professionnel. C’est grâce à la puissance de la région Ile-de-France et à la synergie avec l’agence départemental d’investissement que nous combattrons cette injustice, cette crainte du chômage et de l’emploi précaire.
Dans ce drame quotidien, qui menace tout de suite la vie de millions de nos concitoyens, il faut accorder une attention toute particulière aux jeunes, touchés de plein fouet par la crise. Les contrats d’accès à la qualification permettent d’offrir une formation qualifiante et l’accès à une première expérience professionnelle.
Il est un domaine qui nous concerne également tous, c’est celui de la santé. La période que nous vivons connaît une casse sans précédent des systèmes de protection sociale et accentue les inégalités à l’accès aux soins. C’est pour cela que la région, véritable bouclier social, proposera de prendre en charge les mutuelles des jeunes de moins de 25 ans, sous conditions de ressources. C’est un plan ambitieux d’un milliard d’euros qui serra consacré plus généralement à la construction de maisons de santé et à la rénovation des urgences hospitalières.
Soutenir l’emploi, dynamiser la création, permettre un accès à la santé suppose des modes d’échange dynamiques et performants. Pour cela, nous poursuivrons l’ambitieux plan de mobilisation pour les transports engagé par la région depuis qu’elle a pris le contrôle du STIF. Ce plan sans précédent mobilise tout de suite 12 milliards d’euros. Il s’attèle en urgence à la modernisation des RER. (...)
L’accessibilité aux personnes à mobilité réduite sera également renforcée. Bien d’autres lignes seront créées, Orbival et jusqu’à la rocade arc-express. Mais l’Etat, qui s’est totalement désengagé des transports en Ile-de-France, devra prendre sa part. Si Mme Pécresse, sous la tutelle de M. Sarkozy, venait à diriger la région, tous ces projets seraient arrêtés au profit d’un métro souterrain automatique de 130 km de long, qui verrait le jour dans 50 ans, et financé comment ? On se le demande encore… C’est ça l’ambition du Grand Paris, inutile chimère pour le quotidien des Franciliens ?
Notre vision des transports, c’est donc d’abord soulager le réseau existant, améliorer le confort et la fiabilité des liaisons et préparer l’avenir par de nouvelles lignes vraiment utiles au dynamisme francilien.
Construire ces réseaux modernes de transport, c’est aussi un des aspects de notre métropole durable. Avec Jean-Paul Huchon, je souhaite que nous accentuions la mutation de notre région vers une éco-région exemplaire en matière de développement durable. Cela passe d’abord par une métropole intense, un cœur de vie qui facilite le quotidien en offrant tous les services indispensables à ses habitants. En luttant contre l’étalement urbain, nous consommons mieux et plus propre. La région bâtit de nouveaux quartiers mixtes, dans tous les sens de la mixité, ce beau mot tant vilipendé il y a quelques années et qui aujourd’hui figure en tête des aspirations de nos concitoyens. Grâce à l’EPF, la région achète du foncier et plus de 240 000 logements accessibles à tous ont été financés par l’Ile-de-France. L’objectif fixé en 2004 a même été dépassé.
Cette politique très concrète de production de logements est aussi le moyen de renforcer la solidarité entre les territoires, enjeu central du développement de notre région. Il faut que des outils comme Paris Métropole permettent aux collectivités de mettre en commun leurs moyens et d’aider au meilleur équilibre des richesses et de l’aménagement, entre l’est et l’ouest, entre la petite et la grande couronne.
(...) Nous voulons que les Franciliens soient libres de leurs choix, contrairement à cette mise sous tutelle que nous promet Valérie Pécresse, candidate-ministre de l’Elysée qui veut faire de la région ce qu’elle a fait de l’université.
Voilà bien deux projets qui s’opposent : face au désastre économique et budgétaire d’un Etat endetté, nous vous offrons le choix de la crédibilité incarnée par Jean-Paul Huchon, qui a su hisser la région au premier rang européen.

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