mercredi 2 décembre 2009

Zones urbaines sensibles : 5 millions d’habitants laissés à l’abandon par le gouvernement

Communiqué de presse du 1er décembre 2009 de Luc Carvounas, premier secrétaire fédéral du PS du Val-de-Marne, vice-président du Conseil général chargé de la politique de la ville

Le rapport de l’Observatoire national des zones urbaines sensibles (ONZUS) qui vient d’être publié lundi 30 novembre illustre les résultats déplorables du Plan espoir banlieue de Fadela Amara et l’absence de mobilisation gouvernementale en faveur de la solidarité urbaine. Sans doute pour éviter de parler des échecs de la politique de la ville de son gouvernement, le président de la République, lors de son furtif déplacement en banlieue, s’est contenté de résumer la banlieue à l’insécurité et à la lutte contre l’immigration. Mais malgré de relatives avancées pour le renouvellement urbain grâce à la mobilisation des acteurs locaux, et notamment des collectivités de gauche, la situation est plus qu’alarmante : 1 habitant sur 3 qui habite dans une zone urbaine sensible vit sous le seuil de pauvreté ! Le taux de chômage y atteint des sommets, particulièrement chez les jeunes. Le taux de chômage des hommes de 15 à 24 ans monte à 41,9 % fin 2008 contre 36,9 % fin 2006. Nul besoin de chercher dans un prétendu grand « débat sur l’identité nationale » l’origine du malaise des quartiers sensibles, alors qu’ils sont confrontés à une telle relégation sociale ! L’échec de la droite dans les quartiers est criant, et le récent projet Blanc pour l’Ile-de-France va aggraver la discrimination territoriale à laquelle sont confrontés les 5 millions d’habitants vivant dans les zones urbaines sensibles. Il est urgent que le gouvernement revoie l’ensemble de la politique qu’il mène en banlieue. Il est urgent d’y investir massivement pour l’éducation, les transports, l’emploi et la santé, qui sont aujourd’hui au cœur des discriminations territoriales.

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