mardi 12 mai 2009

Prisons : le compte n’y est toujours pas

Ces derniers jours viennent d’être marqués par un important mouvement de protestation des surveillants de prisons dénonçant la dégradation de la situation dans les prisons françaises. Dans le Val-de-Marne, l’exaspération des agents de l’administration pénitentiaire (AP) s’est exprimée lors des manifestations devant la maison d’arrêt de Fresnes. Depuis 2002, l’explosion du nombre de détenus (+ 30 %) n’a pas été compensée par une augmentation suffisante du nombre de surveillants (+ 8 %).
Cette politique constitue un triple échec :
- Pour les Français, c’est une politique inefficace, puisque la délinquance ne diminue pas de manière probante et que les violences aux personnes ont augmenté de 23 % depuis 2002.
- Pour l’administration pénitentiaire d’autre part, qui subit, sans disposer des moyens adéquats, les conséquences des politiques pénales mises en place.
- Pour les détenus enfin, et pour leurs proches, car les conditions de vie dans les établissements pénitentiaires et le manque de personnel réduisent inexorablement l’espoir d’une réinsertion.
La fédération socialiste du Val-de-Marne regrette particulièrement que les négociations se soient déroulées, alors que toutes les assemblées générales, celle de Fresnes notamment, n’étaient pas terminées. Cette absence de concertation prive ainsi d’expression une part non négligeable d’agents de l’AP, notamment dans notre département ! Enfin, nous doutons fortement que la promesse de création de postes de surveillant (entre un et deux postes par établissement en moyenne) suffise à compenser l’échec de la politique pénale menée par la droite depuis sept ans.
Pour le PS val-de-marnais, il est urgent d’améliorer les conditions de détention des détenus et de travail des personnels, mais également d’augmenter les moyens mis en œuvre et de s’orienter désormais de manière volontariste vers une politique d’aménagement des peines.

Communiqué de la fédération socialiste du Val-de-Marne, 11 mai 2009

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