mercredi 15 avril 2009

6000 morts liés à la vague de froid, 20000 suppressions de postes à l’hôpital : cherchez l’erreur

6000 morts de plus cet hiver selon l’INVS (Institut de veille sanitaire), la vague de froid a été particulièrement sévère cette année.

Après les 15000 morts de la canicule en 2003, cela constitue une nouvelle alerte. Le vieillissement de la population et la modification des modes de vie imposent des réformes importantes pour adapter notre système de soin et de prévention aux nouvelles réalités de la société.

Malheureusement, la politique du gouvernement va à rebours d’une telle prise de conscience. Le pouvoir ne se rend pas compte que, depuis 2002, sa politique de santé aggrave les difficultés et cela malgré les cris d’alarmes et les mobilisations, notamment lors de la discussion de la loi Bachelot à l’Assemblée nationale.

Tout concourt actuellement à la déstabilisation des missions de service public et à l’étranglement financier de l’hôpital et du système de santé : 20000 suppressions de postes à l’hôpital, déremboursements à la pelle, franchises médicales, extension des déserts médicaux, permanence des soins mise à mal, marche forcée vers la tarification à l’activité.

Le Parti socialiste dénonce depuis longtemps cette évolution qui se traduit par un manque de personnel, les fermetures de services et la réduction drastique des moyens.

A très court terme, le Parti socialiste demande que des lits médicaux soient ouverts en nombre suffisant sur l’ensemble du territoire pour faire face à une éventuelle urgence sanitaire. Il demande aussi une politique de prévention en direction des personnes isolées et dépendantes. La ministre a la responsabilité d’anticiper cette situation.

Il rappelle son opposition résolue aux franchises médicales, aux déremboursements et aux dépassements d’honoraires, qui constituent des ruptures inacceptables avec les principes de justice sociale et de solidarité nationale.

Il exhorte le gouvernement à prendre ses responsabilités pour préserver notre système de protection sociale, au lieu d’organiser sa faillite, et pour l’adapter au vieillissement de la population.

Communiqué du Parti socialiste, le 15 avril 2009

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