jeudi 1 mai 2008

Premier mai

Depuis la fin du XIXe siècle, le premier mai est consacré aux revendications des travailleurs pour le progrès social.
En 1886, à Chicago, des émeutes éclatèrent, les ouvriers demandant la journée de 8h. Trois ans plus tard, le Congrès international socialiste de Paris adopta le premier mai comme jour de revendication et de manifestation, et le premier mai 1890, d'importantes manifestations eurent lieu dans la plupart des pays européens et aux Etats-Unis. L'année suivante, à Fourmies, dans le Nord de la France, l'armée tira sur la foule et causa la mort de neuf jeunes manifestant(e)s. En France, la journée de 8h sera obtenue seulement 20 ans plus tard, par la loi du 23 avril 1919.

Aujourd'hui, la manifestation du premier mai part de République à 14h30. A l'ordre du jour, les salaires et le pouvoir d'achat, à un moment où les salaires stagnent tandis que l'inflation est revue fortement à la hausse à 3,2% par la Commission européenne (quoi qu'en dise le gouvernement). Alors que l'on compte en France plus d'un million trois cent mille "travailleurs pauvres" (disposant de revenus inférieurs au seuil de pauvreté français, soit 680 euros par mois) et que 17% des salariés sont payés au SMIC. Seconde revendication, les retraites, à un moment où la réforme sous la houlette de Xavier Bertrand vise à réduire fortement le niveau des pensions (voir les propositions du PS pour les retraites). Durant cette journée, je pense aussi à une autre revendication qui devra être entendue : celle des travailleurs sans papiers d'Ile-de-France en grève, qui prend de l'ampleur depuis le 15 avril dernier et que les femmes travaillant dans le secteur des services à la personne (garde des enfants, ménage, aide aux personnes âgées) commencent à rejoindre en dépit de leur isolement. Une partie de notre économie repose sur l'emploi et la surexploitation de ces salariés, dont il faut, dans l'intérêt de tous, soutenir la demande de régularisation.

1 commentaire:

Anonyme a dit…

J'ai participé comme qqs milliers de personnes à cette manif du 1 mai.
Et au delà des slogans, appels à la lutte pour le pouvopir d'achat et/ou conditions de retraite, j'ai vu des hommes et des femmes sortir de l'ombre pour danser, chanter, crier leur fierté d'être là en ce jour symbolique. Ces hommes et femmes ou tavailleurs sans papiers ont pu braver l'interdit, ils existent, leur joie de vivre du moment m'a donné une leçon et une raison de continuer leur combat, notre combta; celui d'obtenir leur reconnaissance de travailleur et tout simplement celui de leur reconnaissance de leur diginité.