mardi 4 mars 2008

Brève réponse au conseiller général UMP sortant

Le conseiller général sortant donne sur son blog et dans ses tracts des "raisons" de voter pour lui le 9 mars qui me semblent mériter quelques commentaires.

D'abord, il faudrait voter dimanche pour M. Eroukhmanoff et sa fille dans une optique de développement durable. Cela éviterait, nous dit-il, un "gaspillage" de papier et d'électricité. Je reste un peu perplexe devant l'idée que la démocratie nuit à la planète, mais passons. Peut-être aurait-il préféré qu'il n'y ait pas d'élections du tout ? D'ailleurs, nous le voyons s'auto-proclamer dans ses tracts "votre prochain conseiller général" et même organiser sa "succession" en préparant la passation du siège à sa fille.

Mais venons-en au fond et à une critique qu'il ne cesse de répéter envers la majorité actuelle du Conseil général.

Le conseiller général sortant s'indigne que, je cite, "du 1er janvier 2003 à octobre 2006 les RMIstes sont passés de 20 735 à 27 900". Il semble rendre responsable le département d'une hausse de la précarité dont chacun sait pourtant qu'elle touche la France entière. Le Conseil général ne conduit pas la politique économique du pays, et c'est aux gouvernements qui se sont succédés depuis 2003 qu'il faut reprocher le basculement dans le dispositif du RMI de nombreuses personnes en fin de droits ou sorties artificiellement des statistiques du chômage.

Il faut aussi rappeler que,
pour l'allocation de RMI, l'Etat a envers le département du Val-de-Marne une dette de 70 millions d'euros (soit l'équivalent de la construction de quatre collèges).

Comme souvent, on se trouve face à une question qui se joue à deux échelles, locale et nationale. Le département doit, à son échelle, agir pour la réinsertion des personnes bénéficiaires du RMI. Il faut évaluer, renforcer, et dynamiser le dispositif d'insertion existant, pour permettre à des personnes plus nombreuses de sortir de la précarité et de retrouver un emploi.

Il s'agit d'améliorer l'efficacité du dispositif d'accompagnement, mis en place il y a quelques mois par le département,
en mobilisant les anciens bénéficiaires et en faisant le choix d'un suivi personnalisé de chacun.

Par ailleurs, le département a été retenu par le Haut commissariat aux solidarités actives pour expérimenter le revenu de solidarité active (RSA).

La question de la réinsertion de personnes exclues depuis longtemps du marché du travail est trop cruciale pour être traitée avec idéologie.

Sandra Provini, candidate pour le canton de Saint-Mandé

8 commentaires:

Anonyme a dit…

Ce commentaire ne juge en rien le reste de votre texte, mais se concentre sur le problème du zoo de Vincennes:

Certes, vous avez entièrement raison, en tout cas sur la forme, le zoo de Vincennes est « parisien » et ne dépend pas du conseil général du Val-de-marne. Mais sur le fond, quand même, géographiquement il est la structure la plus proche de nos écoles susceptible d’apporter le minimum d’éléments contribuant à la sensibilisation des générations futures aux problèmes de biodiversité et de réchauffement climatiques. Que suggérez-vous, que l’on laisse ce morceau de notre histoire Val-de-marnaise s’éteindre lentement et que l’on envoie nos enfants au jardin des plantes, en plein Paris ? Étant moi même enseignant, je peux vous affirmer que le zoo de Vincennes est une chance inestimable pour toutes les écoles de notre département et des départements voisins, ne nous trompons pas de débat… Alors, au lieu d’accepter d’avoir recours à des partenariats « public-privé », comme c’est le cas actuellement, pour financer la rénovation, pourquoi ne pas avoir recours à des aides du conseil général du Val-de-marne, plutôt que de donner carte blanche à un ministère qui semble avoir oublié ses priorités…
Car si l’on suivait votre raisonnement, et là bien sûr, j’exagère un peu, puisque les problèmes d’extinction d’espèces ne surviennent majoritairement que dans les continents sud-américains et africains, il faudrait ne pas s’en soucier a l’échelle du Val-de-marne, puisque cela ne « dépend pas de notre juridiction ». Et le réchauffement climatique, causé en grande partie par les émissions de CO2 des USA et des pays en voie de développement, ce ne serait pas notre problème mais les leurs ? Les problématiques liées au développement durable sont globales et non locales…Non, il est temps de se réveiller, vous ne me semblez pas être quelqu’un au jugement si peu clairvoyant…
Avez-vous réellement l’intention, si vous étiez élue, de ne rien faire du tout pour notre zoo, et ce sous prétexte qu'il est "parisien" ???

Laurent D.

Anonyme a dit…

Il semble que vous ayez modifié votre texte et supprimé la partie sur le Zoo très récemment, peut-être avez vous réalisé votre erreur de jugement, mais je pense quíl est tout de même nécéssaire que vous éclaircissiez vote position, et peut être que vous remmetiez en ligne la partie (auto?)censurée afinque le débat puisse avoir lieu?
Laurent D.

Sandra Provini a dit…

Monsieur,

En effet, j'avais supprimé la partie de mon message sur le zoo de Vincennes, mais avant de prendre connaissance de votre commentaire que je découvre à l'instant. Il n'y a pas eu de ma part "autocensure", mais publication d'un brouillon que j'ai presque immédiatement corrigé. Il m'avait semblé que le sujet méritait plus mûre réflexion, comme vous le dites vous-même.

Mais je veux bien reprendre ici mon argument. J'ai conscience de l'importance du zoo, que j'ai moi-même beaucoup fréquenté enfant, en particulier pour les jeunes de notre département.
Si j'ai dit qu'une subvention par le conseil général ne me semblait pas une bonne solution, ce n'est pas du tout parce que le zoo est parisien, mais parce que je pense que c'est d'abord à l'Etat de prendre ses responsabilités.
La région Ile-de-France devrait aussi participer au projet à mon avis. Je ne suis pas favorable au partenariat "public-privé" pour des missions de service public d'une telle importance.

Mais je persiste à penser que le Conseil général du Val-de-Marne doit se concentrer sur ses compétences propres, c'est-à-dire sur le domaine social, dans un moment où son budget est gravement mis en danger par les transferts de charges de l'Etat sans les tranferts de recettes correspondants.

Il me semble que demander au Conseil général de financer le zoo comme si c'était le dernier recours pour le sauver, c'est justement permettre à l'Etat, comme trop souvent actuellement, de se désengager.

Si je suis élue, je n'ai pas l'intention de négliger notre zoo. Je pense au contraire que le Conseil général devra soutenir les activités d'enseignement et de recherche en direction des jeunes publics qui y seront menées.
J'ai conscience comme vous de la chance que représente cet espace pour les élèves de nos communes, en terme d'éducation aux problématiques écologiques, et d'ouverture au monde. Vous avez entièrement raison de souligner que les problématiques de développement durable sont globales.

Sandra Provini

Anonyme a dit…

Merci pour votre réponse et votre franchise.
Je respecte votre position et suis conscient de l'importance du rôle du conseil général au niveau social.
Cependant, selon moi, se désengager parceque l'Etat n'agis pas de manière responsable, c'est renoncer trop vite. Tous, citoyens ou élus, nous pouvons toujours apporter quelquechose. Et comme je l'ai déjà dit, pensez-vous que l'idée de structures privées prenant contrôle du zoo par l'intermédiaire de "subventions de rénovation" est meilleure que, par exemple, un eventuel partenariat conseil général/zoo (parceque la priorité est ailleurs, sociale ou non...)?
Non le zoo doit rester un établissement 100% public, et faute d action de la part du gouvernement, cela doit passer par une subvention du conseil général...Un simple "soutien" ne suffit pas ou plus, le zoo se meurt réellement faute d'argent...
Je note cependant votre bonne volonté et respecte votre analyse, je reste juste en désaccord sur les solutions que vous proposez.
Cordialement,
laurent D.

Unknown a dit…

Bonjour,
Dur, dur, les arbitrages budgétaires.
Vous apprenez simplement votre métier de futur Premier Ministre (et après de Présidente).
Et je trouve que vous le faites bien.
Ma réponse à "anonyme".
Alors le problème pour le zoo est "qui doit payer ?".
Supposons que l'argent vienne de ma poche.
A quelques centaines de mètres de chez moi un handicapé en fauteuil roulant est mort de froid dans le bois.
Dois je payer pour que ce fait ne se renouvelle pas et essayer d'aider (du social donc) pour qu'un autre handicapé puisse avoir un toit ou doit je payer pour construire une cage à un Lion?
Si je paye pour le lion c'est le handicapé qui va mourir (à moins que je m'endette auprès de fonds de pension Américains... vous plaisantez.)
Je vous dirai (et c'est cela l'arbitrage) que je paierai d'abord pour qu'il n'y ait pas un nouveau mort de froid.
Par contre les électeurs les plus riches de Mr Erouk qui roulent en 4X4, en Porsche ou en Jaguar n'ont ils pas les moyens de payer? Bref les plus riches.
Parce que si vous faites payer le Conseil Général vous faites payer les contribuables de l'ensemble du Val de Marne c'est à dire aussi le cheminot à la retraite de Villeneuve Saint George, l'ouvrier de Valenton, l'employé de Vincennes et ils ont du mal à boucler leurs fins de mois à cause de la politique injuste de sarkozy et de ses amis d'un certain patronat qui se gratifie de milions d'Euros pour masquer des escroqueries.
Alors moi je suggère une solution pour avoir le budget du zoo : taxons les 4X4 et les grosses cylindrées des électeurs riches de
Mr Erouk qui nuisent au développement durable.(cela pollue plus que les bulletins de vote n'est ce pas Docteur).
L'enveloppe budgétaire que vous aurez dégagée permettra à la fois de payer un logement et aussi d'aider au financement du zoo pour le plus grand bonheur des enfants.
Sandra Provini est parfaitement consciente de la complémentarité entre local et national (elle l'a déjà dit) mais elle n'a pas les moyens de la mettre en oeuvre car ..c'est la droite de Mr Erouk, grand admirateur de Nicolas sarkozy qui détient cette complémentarité et le fauteuil au Conseil Général.... et qui n'a rien fait sauf de l'effet d'annonce.
Alors pour équilibrer cette injustice je vous demande de voter Sandra Provini.

Anonyme a dit…

Vous n'avez pas saisi le message Mr Chevrier,
la manière dont nous taxons les val-de-marnais, nous pouvons en discuter pendant de longues heures, et je suis sur que nous pourrions même tomber d'accord sur certains points, notamment les voitures...
Mais de là a penser que je ne me soucie pas des handicapès ou des personnes vivant dans la précarité, il n y a un pas a ne pas franchire...
De nos jours, il ne faut pas se contenter de faire uniquement du social ou uniquement du développement durable, etc...
Il faut tout faire à la fois, car tout est lié ( par exemple, la misère économique des pays en voie de développement est liée aussi a leur fort taux d'émissions de CO2 (industries vétustes donc polluantes)...)
Les prioirités sont partout, et les combats multiples, ne vous méprenez pas et surtout ne vos permettez pas de me juger en déformant mes propos:
moi aussi, je paierais en priorité pour l'handicapé, mais je n'abandonnerai pas tout espoir pour le lion non plus, et c'est peut-être ca qui nous différencis vraiment...
Cordialement,
Laurent D. (et non pas anonyme).

Sandra Provini a dit…

Je vois que les échanges continuent et je m'en réjouis, car ce type de discussion sur les choix politiques est plutôt rare à Saint-Mandé.

Je voudrais dire à Laurent D. que, par delà les questions de contraintes budgétaires qui sont malheureusement très strictes en ce moment (2/3 du budget du département, soit 647 millions d'euros, est consacré à la solidarité et ce poste budgétaire ne cesse d'augmenter), je suis entièrement d'accord avec son analyse sur la complémentarité entre questions sociales et questions environnementales.

L'une des choses qui m'ont frappée lorsque j'ai effectué une mission de co-développement au Mali, c'est la pollution terrible de la capitale, Bamako : les voitures là-bas n'ont pas de pot catalytique, le sans plomb n'est pas connu. Et Bamako, ce n'est rien à côté des villes industrielles de pays un peu plus développés.
On sait aujourd'hui que les premières personnes qui seront frappées par le réchauffement climatique sont les habitants des pays les plus pauvres. Déjà, au nord du Mali, la saison des pluies a trois semaines de retard au mois de juillet. D'où le nombre croissants de personnes qui pour survivre prennent la voie de l'exil.

Toutes les questions sont liées, on ne fera pas de développement durable sans co-développement (c'est d'ailleurs pour cela que le Conseil général s'engage dans la protection du fleuve Niger au Mali).

Cordialement,
Sandra Provini

Unknown a dit…

Excusez moi, je n'avais pas vu que vous vous appeliez Laurent.
Je n'ai pas mis en cause votre humanisme puisque que j'ai dis ce que je j'aurais pratiqué comme arbitrage en mon âme et conscience et celà n'engage que moi et de plus je suggère une solution fiscale pour que votre revendication soit satisfaite à savoir la taxation des 4x4 et des grosses cylindrées.
Le but de mon post n' était pas de vous donner mauvaise conscience.
Je suis d'accord pour dire que tout est lié et qu' il ne faut pas faire que du social mais il faut reconnaître que la gauche est bien obligée de faire du social pour ramasser les blessés d'une politique nationale égoïste qui ne favorise que les riches et certains patrons qui n'ont pas besoin de travailler ni moins ni plus mais seulement d'escroquer plus pour empocher la mise.
Croyez moi que si le zoo avait encaissé la prime de Mr Gauthier Sauvagnac, il n'en serait pas là.( et l' école Decroly non plus d'ailleurs).