vendredi 14 mars 2008

Aux urnes dimanche !

La campagne des cantonales s'achève, et je tiens d'abord à remercier les électeurs qui, en me plaçant en seconde position le 9 mars, ont permis que notre ville connaisse un véritable second tour, opposant le candidat de l'UMP à la gauche réunie.
Je remercie les Verts et le PC de Saint-Mandé de m'avoir apporté leur soutien, et tous les militants socialistes qui ont été à mes côtés chaque jour sur les marchés, à la sortie du métro, et sans lesquels rien n'aurait été possible.
J'ose formuler le voeu que cette gauche qui a progressé de 8 points depuis 2001, pour atteindre plus de 38% des suffrages le 9 mars dernier, poursuive sa collaboration et sa progression dans l'avenir.

L'élection cantonale est des plus importante, même si les Saint-Mandéens ont tendance à considérer qu'elle les concerne peu. Le Conseil général du Val-de-Marne intervient dans notre quotidien, celui des 76 tout-petits accueillis dans les crèches départementales Bérulle, des 747 collégiens, des 933 jeunes auxquels est remboursée la moitié de leur carte Imagine'R, des 243 allocataires du RMI, des 549 bénéficiaires de l'allocation personnalisée d'autonomie.
De plus, le Conseil général s'est vu attribuer des missions majeures par les lois de décentralisation de 2003-2004. Il gère actuellement 1,75 milliards d'euros de budget, dont 650 millions sont consacrés à la solidarité, envers les familles, les personnes âgées, les personnes handicapées. Et je tiens à affirmer que la majorité départementale de gauche, communiste et socialiste, a de quoi être fière de son bilan, grossièrement caricaturé par le conseiller général sortant UMP (qui n'hésite pourtant pas à s'attribuer les réalisations de la gauche départementale dans sa profession de foi).

Il est d'une importance cruciale que le Val-de-Marne continue d'être géré par la gauche, dans un contexte national où la politique menée par Nicolas Sarkozy aggrave les difficultés des personnes à revenu modeste et moyen. Mais il ne faut pas croire que la solidarité départementale peut se substituer à la solidarité nationale : depuis 2003, l'Etat a transféré au département des charges qu'il n'a pas compensées, à hauteur de 237 millions d'euros. Ce désengagement de l'Etat impose de lourdes contraintes au département. Cette élection cantonale n'est donc qu'une bataille parmi d'autres, et c'est à tous les échelons qu'il faut que la gauche progresse pour lutter contre les inégalités.

Vous connaissez les grandes orientations que je vous ai proposé de choisir tout au long de cette campagne : l'extension du réseau des crèches et des assistantes maternelles, le développement des transports en commun et des pistes cyclables, le soutien à la construction de logements sociaux pour que toutes les communes du Val-de-Marne atteignent les objectifs de la loi SRU, un accompagnement plus efficace des personnes bénéficiaires du RMI et des jeunes qui entrent sur le marché du travail. J'ai aussi défendu devant vous deux sujets qui me tiennent particulièrement à coeur et sur lesquels je m'investirai pleinement si je suis élue conseillère générale : le développement durable, et la défense des droits des personnes âgées ou en situation de handicap à se déplacer librement, à vivre de façon autonome, à avoir accès aux bâtiments publics, aux logements sociaux, aux activités culturelles.

Je vous ai proposé aussi une manière nouvelle de faire de la politique. Le conseiller général sortant m'attaque sur ma prétendue inexpérience : quoi, on irait confier près de 2 milliards d'euros à une "demoiselle" ! C'est cette conception archaïque de la politique qu'il faut rejeter dimanche, car elle ne fait que creuser la distance entre les citoyens et les élus. Je crois qu'il n'est pas bon de réserver la politique à des experts ou à ceux qui en font une carrière, mais qu'il faut au contraire que chaque citoyen puisse faire vivre la démocratie. Si je suis élue, je m'engage à vous écouter, dans une permanence mensuelle et par des consultations, je m'engage à vous rendre des comptes chaque année dans une réunion publique. C'est aussi cette conception de la politique, d'une démocratie où chaque citoyen participe, que je vous propose de choisir.

Je vous appelle à aller voter le 16 mars. Dimanche dernier, l'abstention atteignait presque les 50%. C'est un signe de la mauvaise santé de la démocratie locale dans notre ville. Mais ce n'est pas une fatalité, si chacun se mobilise, parle de cette élection autour de lui et du choix qui nous est offert entre le candidat de l'UMP et la candidate de la gauche.

Dimanche 16 mars, la victoire de la gauche est possible.

Et si nous ne gagnons pas, je vous invite à continuer ensemble sur ce chemin, pour faire progresser nos idées à Saint-Mandé, dans leur diversité et leur complémentarité, et faire vivre dans notre ville une vrai démocratie locale.

Sandra Provini

1 commentaire:

Sandra Provini a dit…

Conformément à la loi sur les sites de campagne, ce blog ne sera plus modifié jusqu'à lundi matin. J'active aussi la modération des commentaires.
A lundi donc.
SP