dimanche 24 février 2008

Les crèches Bérulle, un équipement départemental à Saint-Mandé

Le réseau de crèches départementales du Val-de-Marne est le premier de France, la moitié des crèches départementales du pays se trouvant dans notre département.

Les deux crèches départementales de la rue de Bérulle sont une grande chance pour les familles saint-mandéennes. Elles pallient un peu aux carences de la municipalité dans ce domaine. Pour mémoire, sur les 680 enfants de moins de trois ans de notre ville, environ 300 seulement sont accueillis en crèche (municipale, départementale et parentale).

Je voudrais faire le point aujourd'hui sur les fausses rumeurs dont sont victimes ces deux crèches. Elles n'accueillent pas "une cinquantaine d'enfants" comme j'ai entendu le maire de Saint-Mandé l'affirmer au dernier conseil municipal, mais 76 exactement (au 31 janvier 2008). Pour en avoir le coeur net, j'ai pris rendez-vous avec la responsable des crèches dans les services départementaux.

Certes, les crèches Bérulle, d'une capacité d'accueil respectivement de 40 et 50 berceaux, ne sont pas pleines, avec un taux d'inscription de 85% (taux qui correspond à la moyenne des crèches municipales et départementales de France).

La principale raison à cela est la nécessité d'y faire des travaux d'hygiène, indispensables pour la santé des tout-petits et programmés pour cet été. Le département doit pour cette raison suspendre les inscriptions car les crèches ne seront pas en capacité d'accueillir tous les enfants pendant la durée des travaux (respectivement 1 et 2 mois). Mais la responsable m'a assurée que, dès septembre, 90 enfants seront accueillis.

C'est donc un problème en partie conjoncturel, mais aussi structurel au niveau du Val-de-Marne : le département rencontre des difficultés pour recruter des puéricultrices aujourd'hui, surtout pour une affectation dans une ville comme Saint-Mandé où leur salaire ne leur permet pas de se loger. Enfin, une réflexion au niveau national est nécessaire, car l'Education nationale ne forme pas aujourd'hui assez de personnel qualifié dans ce domaine.

Il s'agit donc d'une question complexe, que certains ont plaisir à caricaturer au lieu de travailler sur ce dossier et de chercher des solutions au niveau local, sans opposition idéologique au Conseil général, mais aussi au niveau national. La solution des problèmes de garde auxquels sont confrontés les familles passe par un appui au développement des mini-crèches et par la reconnaissance du statut des assistantes maternelles.

Sandra Provini, candidate à l'élection cantonale des 9 et 16 mars 2008 à Saint-Mandé

3 commentaires:

Unknown a dit…

Clair.
Pourriez vous dire en quoi consisterait le statut d'assistante maternelle?
(N' ayant pas d'enfant il m'est difficile de juger de l'efficacité où non des infrastructures et statuts relatifs).
Or pour vendre vos idées il faut que j'aille au fond des sujets et si je défends ce statut sans le connaître cela risque d' être génant face à un contradicteur documenté et de mauvaise foi.
Merci pour votre travail pour saint Mandé.
Cela m'encourage d' autant plus à vous soutenir.

Sandra Provini a dit…

Monsieur,
D'après les chiffres les plus récents que j'ai pu obtenir, pour l'année prochaine, 300 familles saint-mandéennes ont déposé une demande de place en crèche et seulement 80 seront satisfaites. Les autres devront recourir à une assistante maternelle ou à une "nounou" pour la garde de leur enfant. Or beaucoup des nounous à qui sont confiés les petits sont aujourd'hui payées au noir. Une meilleure solution pour les parents est de confier leur enfant à une assistante maternelle agréée par le service départemental de la Protection Maternelle et Infantile : il s'agit d'une personne qui accueille jusqu'à trois enfants à son domicile après avoir suivi une formation de 60h. C'est une offre d'accueil de ce type qu'il faut étoffer dans le Val-de-Marne, car elle est plus sûre pour les tout jeunes enfants que la garde par une "nounou" sans formation ni suivi d'aucune sorte.
Cependant, la question du statut des assistantes maternelles se définit au niveau national et je ne peux qu'émettre le voeu que les moyens seront recherchés pour accroître l'incitation vers ce mode de garde alternatif. Comme dans d'autres domaines, l'échelon local n'est pas seul pertinent pour résoudre un problème aussi important que celui de la garde des enfants.

Unknown a dit…

Madame,
Je vous remercie de votre réponse qui me donne assez d'éléments pour argumenter.
Si des personnes me demandaient des compléments d'information plus techniques je les dirigerai vers vous.
J'ai bien noté la nécessité de la complémentarité entre local et national.
C'est d'ailleurs pour cette raison que j'ai proposé à votre suppléant de travailler avec vous et avec toute personne de bonne volonté sur tous les sujets qui vous permettrons de réaliser vos projets.