dimanche 30 avril 2017

Appel à voter le 7 mai pour la République

Dans mon entourage proche, huit électeurs adhérant pleinement au programme de Benoît Hamon et appréciant sa façon de ne pas se présenter en homme providentiel, fidèle à la VIe République qu’il appelle de ses vœux, ont fait, parfois dans l’isoloir même, le choix difficile de voter pour un autre candidat.
Cinq d’entre eux ont voté pour Emmanuel Macron « par stratégie », pour que nous n’ayons pas à choisir le 7 mai entre l’extrême-droite et la droite extrême, entre le FN et la Manif pour tous qui vient d’ailleurs d’appeler à voter contre Emmanuel Macron, et donc pour Madame Le Pen.
Trois d’entre eux ont choisi le « vote utile » pour Jean-Luc Mélenchon dans l’espoir qu’un candidat de gauche accède au second tour.

Je comprends les raisons de ces électeurs et respecte leur choix.

Pour ma part, j’ai exprimé un vote de conviction pour Benoît Hamon, dans le programme et la campagne duquel je me reconnaissais entièrement. Cela semblera un luxe à certains, mais il s’agissait pour moi de ne pas céder à la dictature des sondages qui dévoie le fonctionnement démocratique de l’élection. Il s’agissait aussi de respecter, jusque dans le secret de l’isoloir, ma parole d’élue engagée publiquement pour Benoît Hamon. Mais je sais que beaucoup d’entre nous n’ont pas osé, ou pas pu, voter pour le candidat le plus proche de leurs idées. À gauche, je l’ai dit, mais aussi à droite, où bon nombre d’électeurs ont refusé de déposer dans l’urne un bulletin pour François Fillon en raison de sa perte de crédibilité et de sa mise en examen. Le débat sur le modèle de société auquel les Français aspirent n’a pas eu lieu.

À présent, le choix n’est malheureusement plus celui du meilleur modèle économique, des solutions à apporter au fléau du chômage, des nouveaux modèles de développement à inventer, plus respectueux de l’environnement. Il est drastiquement simplifié : il s’agit de choisir, comme l’a dit si justement Benoît Hamon, entre une ennemie de la République et un adversaire politique.

Alors, le 7 mai, je voterai et j’appelle à voter pour Emmanuel Macron.

Et je refuse que mon vote soit seulement un vote « contre », un vote de « barrage ».
Le 7 mai, je voterai pour la République, pour la démocratie.
Le 7 mai, je voterai pour l’Europe.
Le 7 mai, je voterai pour la préservation des libertés publiques, des droits des minorités et des étrangers.


Dès le lendemain, je reprendrai le combat pour que la gauche sociale et écologique l’emporte aux législatives.

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