vendredi 8 juillet 2016

"La solidarité, ADN de Saint-Mandé" ?

Comme de nombreux Saint-Mandéens, j'ai été profondément choquée par la teneur du courrier que le Maire a adressé le 21 juin dernier aux riverains de la rue du Commandant l'Herminier, qui se situe dans le 20e arrondissement à la "frontière" de Saint-Mandé, suite à l'évacuation de personnes sans abri. Patrick Beaudoin qualifie cette évacuation d'opération définitive de "nettoyage" : comment un édile peut-il croire acceptable d'utiliser un tel terme, fût-ce avec des guillemets, pour parler du déplacement forcé et de l'expulsion de personnes, dont il s'attache à préciser qu'elles étaient de plusieurs nationalités différentes ? 


On ne peut bien évidemment laisser des familles vivre dans la rue, dans des campements de fortune, et il était nécessaire que les mairies concernées agissent pour la sécurité de tous, celle des riverains comme celle de ces personnes en grande difficulté et de ces enfants qui doivent avoir accès aux droits qui sont les leurs en France en tant que mineurs, qu'ils soient étrangers ou non, en situation régulière ou non. 
Mais le courrier du Maire de Saint-Mandé frappe par son absence de toute information - hormis la mention des 17 OQTF... - quant au devenir des personnes et des familles déplacées, Patrick Beaudouin ne disant pas un mot de la prise en charge sociale des personnes et en particulier des enfants concernés. Il semble se contenter du fait qu'elles aient été contraintes de quitter les abords de Saint-Mandé, dans le même esprit qui lui a fait refuser lors du dernier conseil municipal de créer une place d'accueil pour les gens du voyage sur le territoire de la ville en dépit de ses obligations légales, ou encore refuser d'accueillir une famille de réfugiés à Saint-Mandé. 
Chacun jugera dans ce contexte de la pertinence du titre de l'éditorial du BMO de juillet-août, "La solidarité, ADN de Saint-Mandé"... 

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