vendredi 29 mai 2009

Le CNRS : un organisme en voie de disparition

Le gouvernement n’en finit pas d’attaquer la recherche française. Le gouvernement a décidé de signer avec le CNRS un contrat d’objectifs… sans moyens adaptés pour les réaliser. Cette « innovation » est tellement incongrue que la direction du CNRS a décidé de délocaliser son prochain conseil d’administration à Genève en Suisse. De peur, sans doute, que des chercheurs en colère ne viennent perturber la tenue de ce CA…
Le Parti socialiste dénonce les suppressions d’emplois scientifiques qui affectent les organismes de recherche et les universités. Dans certaines sections du CNRS, comme la sociologie, ce sont 4 postes sur 5 qui seront supprimés !
Ce contrat d’objectifs sans moyens menace l’avenir même du CNRS. La stratégie du gouvernement est claire : dévitaliser le CNRS, lui retirer ses moyens, pour l’accuser ensuite d’inefficacité et pouvoir à terme le supprimer. La droite en rêve depuis des années ! Le résultat, ce sera un effondrement de la recherche française, qui affectera la place de la France dans le monde et l’avenir de notre pays.
Le Parti socialiste proteste vigoureusement contre ces agissements et demande au gouvernement de donner au CNRS les moyens de fonctionner et de se développer

Communiqué de Bertrand Monthubert, secrétaire national à la recherche et à l’enseignement supérieur, le 26 mai 2009

1 commentaire:

Pierre a dit…

Je suis globalement d'accord avec vous Sandra; ce qui m'inquiète, ce sont les implications de ces mesures; si le gouvernement se met à détruire le statut des chercheurs tout en pervertissant les enjeux fondamentaux de leur travail par une soi-disante évaluation (on se demande d'ailleurs qui évalue quoi), le risque sera alors grand d'inféoder le travail scientifique à la loi corporatiste des intérêts privés. Par ailleurs, le "flicage" du monde de la recherche et de l'enseignement m'indigne profondément. Vouloir orienter les destinées de notre société par cette espèce de mantique du "tout sécuritaire" est très inquiétante. Georges Orwell, au secours !